Illustration : © Asaf Hanuka - Extrait de l'album «KO à Tel Aviv» (2015).
Nous sommes tous passés par là : une forte émotion comme la colère ou la peur nous submerge et soudainement nous ne pouvons plus contrôler les choses que nous disons ou faisons, nous blessant nous et ceux qui nous entourent.
Les émotions les plus délicates et les plus intimes de la vie nous submergent parfois. Colère, peur nous font perdre pied, nous empêchant d'agir sereinement et positivement. Susan David, psychologue à la Harvard Médical School, nous explique dans son livre « Emotionnal Agility: Get Unstuck, Embrace Change, and Thrive in Work and Life » (Avery, 2016), comment traverser ces états d'âme (plutôt que de les éviter) pour des relations plus profondes et une vie plus authentique.
Cela passe par ce qu'elle appelle l'agilité émotionnelle.
Nos émotions sont nourries de nos ruminations, de nos angoisses du futur, nos vieux schémas ou nos convictions. Autant de facteurs de stress que nous devons plutôt accepter que repousser. Comme ces fumeurs qui stoppent plus facilement lorsqu'ils acceptent les raisons et les manifestations de leur addiction. L'auto-compassion est ainsi un gage d'efficacité dans notre effort pour dépasser nos émotions négatives.
On peut y parvenir d'abord en verbalisant ces émotions ("j'ai la pensée que... je suis une mauvaise mère") pour les mettre à distance de nous. Ensuite on peut tenter de passer ces pensées au crible de la bienveillance de nos amis, qui ne les voient pas de la même façon que nous.
On est alors en mesure d'identifier les causes de nos pensées noires et de corriger le tir en mettant en place les solutions qui permettent d'anéantir les raisons de notre stress (organiser un dîner pour combattre la solitude, réduire la charge de travail pour lutter contre l'anxiété, etc...)