Facebook Workplace : bilan 1 an après Billet

La plate-forme de réseau social d'entreprise "made by facebook" a été lancée il y a un an. Dans un contexte fortement concurrentiel, sa puissance de feu et ses atouts lui ont permis de séduire Danone, Heineken, Booking.com ou dernièrement Walmart, le plus gros employeur du monde. La familiarité et la simplicité d'utilisation du modèle Facebook séduisent les Services Informatiques. Mais le tout-facebook, les dépendances et les pratiques qu'il suppose, pourrait bien générer plus de problèmes qu'il n'en résout.

Tout responsable informatique a reçu, il y a un an, une proposition pour rejoindre la plate-forme collaborative lancée par facebook. D'abord appelée facebook@Work, elle a été rebaptisée quelques mois plus tard Facebook Workplace. Une promesse séduisante : proposer à l'ensemble des collaborateurs un outil au fonctionnement similaire à celui qu'ils utilisent à titre personnel. Ils ont tous testé la solution.

Un produit qui n'introduit donc pas d'innovation de rupture, contrairement à ses concurrents tels que Slack, Jive, Yammer ou Chatter. Il joue d'avantage sur la simplicité de déploiement et d'utilisation. Pas besoin de longue formation pour commencer à l'utiliser. Quelques règles de fonctionnement, liée à l'utilisation de groupes, et le tour est joué. Partage de fichiers, organisation d'événements, stimulation de l'intelligence collective deviennent simples et génèreraient un taux d'adoption de près de 80%.

C'est l'occasion d'intégrer tous les collaborateurs concernés dans la politique numérique de l'entreprise. Chacun y trouve sa place, existe numériquement dans l'entreprise (ce qui est important dans une société où cela est devenu un critère d'employabilité) et avance en terrain connu, donc maîtrisé.

Workplace évolue aujourd'hui vers une plus grande compatibilité avec les outils de l'entreprise. Des interfaces avec les plateformes les plus connues (Salesforce, Office 365, G Suite) et une API permettent de le "brancher" aux outils déjà présents dans l'entreprise.

La programmation de Bots dans la messagerie instantanée, le nouveau Graal, est également simplifiée. Le chat s'installe donc comme l'outil privilégié des relations au sein de l'entreprise.

Conclusion

Tout cela n'est pas forcément une bonne nouvelle. On sait déjà que le principe de fonctionnement linéaire de Facebook et l'instantanéité de la messagerie induisent, si l'on n'y prend garde, une grande difficulté à hiérarchiser l'information. On sait même que la conception-même de ces outils répond à un souci de maintient de l'addiction. Ne pas répondre dans la minute à un message instantané vous fait passer pour quelqu'un de non impliqué. Il devient impossible d'anticiper et de planifier, la productivité, paradoxalement, s'en ressent. Sans compter que, même en formule payante, l'étude comportementale des utilisateurs reste un élément auquel personne ne peut s'opposer.

Un petit rappel, en passant ;-)

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