Je vous l'emballe ou c'est pour manger tout de suite ? Veille

Ca se confirme : ne jamais accepter de réaliser une maquette en phase de consultation.

Quelle qu'en soit la raison, aussi pertinente et adaptée soit-elle, quel que soit l'espoir qu'on y met et avec tout le respect que je porte aux DA avec qui je travaille, son existence nuit globalement à la proposition.

Elle devient le point de cristallisation du prospect qui pense y trouver le « résumé » de la proposition. Il en oublie l'essentiel : elle n'est que le reflet, l'écrin, le messager des éléments qui seront définis en début de projet.

La maquette est un parti-pris qui engage déjà le projet sur un chemin particulier, réduisant le champ des possibles. Loin de porter le pouvoir de conviction qu'on se plaît à lui prêter, elle éteint tout le potentiel de négociation de la proposition. Le prospect ne raisonne plus objectivement et bascule dans le ressenti. Le graphiste met tout son coeur dans un challenge dont il mesure bien l'enjeu disproportionné.

Un jeu de quitte-ou-double s'engage qui ne sert les intérêts ni du prospect ni du prestataire.

Dont acte.

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